Description
« Du mouvement des airs, Khosso imagina Sio. Il fut le plus grand et le plus beau personnage que le jeune homme inventât. Inspirant, complexe et doté des plus grandes qualités, qui ne se retrouvent que par fragments chez la plupart des êtres vivants, il était l’incarnation de la perfection, possédant, dans cette première partie, la couleur qui pour lui représentait la liberté: le blanc. Tel le Vent. D’une grande minceur, il se dressait de blanc, des pieds à la tête, recouvrant sa peau d’un mélange d’argile qu’il teintait à sa guise. De ce fait, il était désormais une pâle silhouette que l’on ne pouvait distinguer que de nuit, luisant dans le froid nocturne. Sifflant dans le souffle glacial, on ne sentait sa présence que lors des soirs de lune.
Il demanda à Khosso un jour, alors attablés autour d’une bière, de lui raconter comment, et par quel chanceux hasard, ils avaient pu se
rencontrer et le jeune homme survivre jusqu’ici sans sa précieuse influence.
Ainsi sera cette première partie: des formes embryonnaires d’un personnage à un être de chair et de sang, aussi chiant que Khosso
l’avait créé; voici le début de cette amitié, au-delà du temps, au-delà du vent. »